Après la journée épique d’hier, nous espérons passer une journée plus calme. Direction San-Antonio.
En écoutant la TV ce matin, nous apprenons qu’il va y avoir des festivités importantes liées à la fête des morts des Mexicains. Rien à voir avec notre triste Toussaint. Ici, c’est musique, couleurs, amusement. Mais des perturbations de circulations sont prévues. De toutes les façons ça ne peut pas être pire qu’hier. Alors on part confiants.
Après un réveil un peu plus tardif (7h00) on part au petit déjeuner. Là, dans la salle, de nombreuses personnes assez âgées sont présentes, toutes avec un polo rouge « texas Smoke ». ce sont d’anciens combattants. On a déjà vu ça à de nombreuses reprises. Les américains aiment se retrouver dans des communautés de tout type et ils ont des « uniformes » pour bien se reconnaître et montrer leur appartenance. On se rend compte aussi que c’est un peuple volubile. Ils parlent beaucoup. Pas toujours forts mais beaucoup.
On déjeune et vers 10h15 on décolle (Ici votre commandant de bord, attachez vos ceintures et ouvrez le paquet de chips). San Antonio n’est pas loin, à peine 40 minutes.
On cherche et on trouve un parking au centre de la ville. Bon, bien sur il y a un hic, pas de machines pour payer, un QR code sur des panneaux qui vous envoient sur un site où il faut rentrer le numéro de la plaque de la voiture et payer en CB. Un jeu d’enfant… pour les jeunes locaux. Pour les étrangers comme nous c’est un peu tendu, pour les petits vieux américains qu’on voit, c’est pas simple non plus.
On est à 2 minutes de Fort Alamo. Enfin ce qu’il en reste. Je dois avouer que ça me fait un choc. (Les souvenirs d’enfance de François ce n’est pas seulement le grand en cape noire qui respire bizarrement ou les nains dans la comté). Alamo avec John Wayne est un de mes films préférés et être là un vrai c’est impressionnant, j’en ai des frissons. Savoir que Davy Crockett, Sam Bowie sont morts là… (l’émotion est au RV. J’ai du lui dire d’arrêter de faire des câlins à la statue de Davy Crockett les autres touristes le regardaient bizarrement).A l’époque c’est une mission en pleine campagne. Maintenant il reste surtout l’Eglise entourée par des grands immeubles. Mais le charme est là, un beau parc entoure les bâtiments. C’est très vert, calme. La mission n’existe plus mais l’âme d’Alamo est encore là.
Enfin calme sauf quand 4 volontaires en uniforme de l’époque font une démonstration de maniement de fusils anciens, de chargement et de tir. Ça fait beaucoup de bruit.
Il y a beaucoup de touristes, il fait beau et chaud, c’est un très beau moment de la journée.
Siège de Fort Alamo - WikipédiaLe siège de Fort Alamo ( - ) fut un événement majeur de la révolution texane. Après un siège de 13 jours, les troupes mexicaines commandées par le général Antonio López de Santa Anna (le siège eut lieu durant les présidences de Miguel Barragán et de José Justo Corro) lancèrent un assaut contre la mission Alamo près de San Antonio de Bexar (aujourd'hui San Antonio aux États-Unis).
http://wikipedia.org
On fait quelques emplettes dans les magasins de souvenirs et on part vers Le river walk.
Ce « river walk » est amazing. C’est un parc urbain et une rue piétonne ( en plein centre-ville) qui suit une rivière. Mais entre les arbres, les immeubles et le fait que ce soit presque souterrain c’est assez magique. Sur la rivière des barges passent avec des touristes ou des orchestres mexicains. La rivière n’est pas large, c’est très ramassé et sur les 2 berges, des magasins, des cafés, des restaurants… On n’a pas l’impression d’être au milieu d’une grande ville. Les oiseaux piaillent, des écureuils courent sur les arbres. Cet river walk s’étend sur plusieurs kilomètres. On ne les fera pas tous, on n’a pas le temps. On fait le loop le plus connu. Cette rue piétonne est la principale attraction de la ville et on comprend bien pourquoi.
On part vers la cathédrale San Fernando où reposent, dans une sorte d’urne les restes de Davy Crockett et de Sam Bowie. C’est presque anonyme, à l’entrée de la cathédrale. On fait le tour quand même, pendant un mariage. Les gens sont tous bien habillés, et nous en tenue de baroudeurs (le fan du gars en toque de castor ne va pas quitter son pantalon multipoche de tout le séjour, la fée Lulu préfère un pantalon seyant sombre amincissant ). Mais ça ne gène personne, on nous dit même bonjour. En parlant de mariage, un peu plus tard on est bloqué sur la route devant un hôtel par un bus qui dépose des tas d’invités à un mariage. C’est amusant de voir sortir des femmes en tenue de soirée et des hommes en costume d’un bus. On est nombreux à être bloqué un moment et pas un coup de klaxon, pas un geste d’énervement (Ici ce n’est pas Paris où coincé à la barrière de CDG cet été 5 secondes après on se faisait klaxonner). Tout le monde attend sagement.
On poursuit notre périple vers Market Place. Un marché dans une rue encore piétonne. Et là explosion de couleurs, de musiques. Pour la fête des morts, le marché s’est transformé, on croise de très nombreux costumes, masques. C’est très animé, très joyeux. C’est l’équivalent d’Halloween pour les Mexicains. C’est à la fois beau et étrange. Partout des bars servent des cocktails aussi énormes qu’étranges, les magasins rivalisent de couleurs et d’articles sur le thème de la mort. Des autels sont édifiés sur le marché avec des photos des disparus et des objets hétéroclites : cakes, statue, sel, fleurs…
On revient sur nos pas, on mange au Hard Rock Café. Ici on laisse son numéro de téléphone et quand il y a une place, hop on reçoit un SMS et le tour est joué, faut juste donner son numéro de tel en anglais avec l’indicatif français. Le fan du gars dont le père s’appelle Anakin maîtrise la langue c’est pas comme la fan de Simone Veil.
Après cette superbe journée, on reprend la route vers 16h00 pour la ville de Gonzales (C’est pas la ville natale de Speedy). Et on change de décor. On sort de cette immense zone urbaine pour retrouver des forêts (avec des arbres assez petits), des champs, des grands ranchs. Ce n’est plus tout plat mais assez vallonné. On retrouve des petits villages perdus, des coins reculés comme on en connait plus à l’ouest.
Gonzales c’est moins de 8000 habitants ( moins qu’Annœullin) mais il y a 3 grands hôtels, 5 stations-services, un super Walmart, des tas de commerces, un collège, un lycée dont l’équipe de sport s’appelle les « Gonzales apache ». Ils jouent en orange et dans le Walmart on peut acheter leur maillot. On n’imagine pas en France pouvoir acheter à Auchan le maillot de l’équipe de football ou de hand-ball du collège local. (qui d’ailleurs n’a souvent pas de maillot spécial). J’en reviens à cette idée forte de communauté.
Dodo à l’hôtel avant le grand match de demain. Ca va encore être une aventure : aller au stade, trouver le parking, valider les tickets électroniques…